REVISION DU BACCALAURÉAT CI 2024 : TEXTE ARGUMENTATIF
REVISION DU BACCALAURÉAT 2024 .
🎓🎓FRANÇAIS
🎓🎓🎓DURÉE :4H
🎓🎓🎓🎓PAYS :CÔTE D’IVOIRE
RÉSUMÉ DU TEXTE ARGUMENTATIF.
Texte :
Depuis la nuit des temps, la famine menace l’humanité. Les plus vieilles représentations du phénomène viennent de l’Égypte antique, où l’on a retrouvé des scènes de disette peintes sur les murs de tombeaux pharaoniques. Aujourd’hui, les pénuries, au sens strict, se font de plus en plus rares, mais elles existent toujours. Certaines régions connaissent des « famines silencieuses », passant inaperçues aux yeux du monde. D’autres courent un risque flagrant : plus de vingt millions de personnes, réparties dans quatre pays, le Yémen, le Soudan du Sud, le Nigeria et la Somalie. Ces États sont situés dans des zones de conflit : la guerre et l’insécurité gênent les interventions humanitaires, mettant en péril la vie de millions de gens, parmi lesquels des centaines de milliers d’enfants.
Tandis que la faim apparaît avant tout liée à la pauvreté, la famine s’impose comme le produit de la guerre ou de catastrophes naturelles. Forme la plus extrême de la crise nutritionnelle, elle est précédée par ce que les experts nomment « insécurité alimentaire » ou « malnutrition », des termes techniques qui peuvent sembler opaques. Par facilité de langage, on parle souvent de « faim ». Mais cela décrit une condition physique, là où l’insécurité alimentaire recouvre un problème plus large. Dans son acception la plus simple, elle désigne la situation des personnes qui n’ont pas accès quotidiennement à une alimentation suffisante ou assez variée. Ces personnes ont faim, ou vivent avec la peur plus ou moins constante d’être confrontées à ce problème.
Il résulte d’un mélange de pauvreté et d’un développement insuffisant dans les secteurs agricole, économique, social et politique, qui s’accompagnent d’un manque d’accès aux services de base. Les problèmes de santé générés par la faim ont des répercussions sur la capacité à travailler, ce qui affecte la capacité à se procurer de la nourriture, puis la malnutrition vient encore aggraver l’état de santé, et ainsi de suite.
En outre, beaucoup de personnes sont touchées par le VIH-sida dans des régions qui ne disposent pas d’infrastructures de santé appropriées. Les malades se comptent surtout parmi les habitants les plus pauvres, qui n’ont ni assurance-maladie, ni les moyens de payer un traitement. Dans certains pays africains, c’est la guerre qui est le plus grand obstacle. Lorsqu’on fuit la violence, on ne peut pas s’occuper de ses champs, élever du bétail ou monter un commerce. L’économie est faussée et les prix explosent. L’éducation, la santé et le commerce en pâtissent : il devient de plus en plus difficile de gagner sa vie.
Autre facteur, le changement climatique. Les agriculteurs et éleveurs africains ont beaucoup moins contribué au réchauffement climatique que leurs confrères des pays plus riches, mais ils en subissent les conséquences de manière très concrète. Dans certaines régions du continent, les sécheresses sont devenues plus fréquentes et plus intenses, menaçant des modes de vie tout entiers. Associé à la forte croissance démographique, le changement climatique épuise la terre. Des familles se retrouvent contraintes de cultiver des sols peu fertiles avec des outils peu performants qui n’en améliorent guère la productivité. Cependant, il est possible de rompre ce cycle […] Les gouvernements du continent et les agences qui les assistent, comme le Programme Alimentaire Mondial (PAM), doivent trouver le moyen d’accélérer ces progrès. Dans un continent aussi immense, la situation varie selon les régions. Tandis que les pays d’Afrique centrale se trouvent en difficulté, l’Afrique de l’Ouest connaît des progrès considérables depuis vingt-cinq ans : la part d’habitants souffrant de la faim y a diminué de plus de la moitié, passant de 24 % à 10 %. L’Afrique australe, qui était déjà en meilleure posture, continue de se relever ; une bonne gestion de la sécheresse a permis d’éviter la catastrophe en 2016. Quant à l’Afrique de l’Est, elle a connu des avancées, mais la route demeure longue.
D’après David BEASLEY, Le Monde diplomatique, octobre 2017, pp. 18-19.
I. QUESTIONS
1- ) Identifiez le thème du texte.
2- Déterminez la valeur d’emploi du pronom « on » dans la phrase :
« Les plus vieilles représentations du phénomène viennent de l’Égypte antique,
où l’on a retrouvé des scènes de disette ».
3- Formulez la visée argumentative de ce texte.
II-) RÉSUMÉ
Ce texte comporte 652 mots. Résumez-le au 1/4 de son volume. Une marge de plus ou
moins 10% est tolérée.
III- )PRODUCTION ÉCRITE
Dans ce texte, David BEASLEY affirme: « Les agriculteurs et éleveurs africains subissent les conséquences du réchauffement climatique de manière très concrète ». Étayez cette affirmation de David BEASLEY dans un développement argumenté et illustré.